Avant tout, rappelons combien le contrôle de gestion est mal nommé ! Il n’a pas pour vocation d’attribuer les bons et les mauvais points. Son rôle est d’éclairer la Direction dans la compréhension des problèmes et ses décisions.
Une justification de l’absence du contrôle de gestion recevable ?
Pourtant, malgré son apport positif en termes de pilotage et de stratégie, le contrôle de gestion n’existe pas encore dans toutes les entreprises. On peut s’en étonner. Comment expliquer ce curieux paradoxe ?
Le renoncement au contrôle de gestion peut tout simplement se justifier par un sentiment d’absence de besoin. Pourquoi ajouter des frais fixes avec une fonction « improductive » supplémentaire alors que l’entreprise est déjà performante ? Le rejet de la fonction parait alors très rationnel. Il est cependant facile de contre-argumenter cette position.
L’amélioration continue comme objectif
Il suffit d’interroger d’autres entreprises en pleine santé et qui comptent néanmoins dans leurs rangs un (voire plusieurs) contrôleur(s) de gestion.
Elles donnent en substance ce type de réponse :
- « La performance n’a pas de plafond. On peut toujours faire mieux si l’on est conscient des leviers d’amélioration. Le contrôle de gestion nous aide à les identifier. »
- « N’attendons pas la prochaine crise et l’urgence des décisions pour nous demander lesquelles sont les plus judicieuses…et risquer de faire les mauvais choix. D’ailleurs, face à un contexte difficile, nous n’aurons plus les moyens d’investir dans cette fonction. Il sera trop tard. »
- « Nous voulons rester vigilant à la moindre dérive, parfois inaperçue, de manière à corriger ce qui doit l’être rapidement. »
En somme la présence du contrôle de gestion dans l’entreprise sera conditionnée par plusieurs paramètres :
- le niveau de ses ambitions
- le niveau de risque et d’instabilité du marché dans lequel elle évolue
- le niveau de confiance dans ses certitudes concernant ses points forts et ses points faibles
